Apprendre à connaître ses adversaires
Rédigé par PokerPlusIl va de soi que vous ne pouvez pas voir sur l'écran d'ordinateur s'ils froncent les sourcils ou se grattent l'oreille chez eux. Mais prenez note de leurs styles de jeu. Qui joue chaque pot ? Qui se couche le plus souvent (comme vous) ? Qui relance généralement ? Qui checke et suit timidement ?
Connaître le style de jeu de vos adversaires est un gros avantage pour vous pour la suite de la partie. Vous pouvez même prendre des notes pour une utilisation ultérieure si vous deviez jouer une nouvelle fois contre eux un autre jour. Essayez de les classer selon qu'ils jouent serré ou non (s'ils jouent peu de mains ou beaucoup) et selon qu'ils ont un jeu passif ou agressif (s'ils checkent/suivent souvent ou misent/relancent).
Le joueur le plus facile à battre est celui qui joue beaucoup de mains et a un jeu passif, contrairement à votre style favori (du moins, c'est ce que nous espérons pour vous) de jeu serré et agressif. Gardez vos distances si de tels joueurs sont dans le pot. Toutefois, le joueur le plus dangereux de tous est celui qui peut changer de style quand il le désire ('shift gears') et s'adapter à toute circonstance, de sorte que vous ne pouvez jamais savoir ce qui se passe dans son jeu.
Styles de jeu
Vous trouverez ici quelques conseils de sage supplémentaires sur le style de jeu : des conseils que nos experts de poker jugent bon que vous gardiez à l'esprit.
Jouer serré et de façon agressive
Un proverbe sage au poker dit qu'un bon joueur est un joueur qui 'joue serré et de manière agressive'. Cela signifie que vous ne devriez pas jouer beaucoup de mains et que vous devez miser et relancer sur celles que vous jouez.
C'est tout simplement parce qu'en ne jouant que vos meilleures mains, vous faites figure de favori et créez une image forte sur la table de sorte que vos adversaires vous craindront. Rappelez-vous qu'une mise peut remporter le pot de deux manières : en ayant (ou créant) la meilleure main ou en faisant se coucher les autres joueurs.
Attention au bluff
Vous avez sûrement déjà regardé le poker à la télévision et sur Internet. Ca a l'air excitant et vous avez hâte d'essayer. N'oubliez pas que la facette la plus importante du poker est le bluff. Miser une pile de jetons et voir tous les autres se coucher tandis que vous retournez une main vide et empochez le pot. N'est-ce là le principe fondamental du poker ?
En fait, oui et non. Il est de notre triste devoir de vous conseiller de ne bluffer que très rarement quand vous apprenez à jouer. Vous aurez déjà assez de mal à savoir que faire avec vos bonnes mains. Et aux niveaux les plus bas, où nous espérons que vous passerez votre temps et (dépenserez votre argent) en tant que débutant, les joueurs suivent généralement trop souvent de toute façon, ce qui fait du bluff une mauvaise stratégie.
Mais rien n'est écrit, bien entendu. Si vous remarquez que les joueurs de votre table gagnent la plupart des mains sur des mises non suivies, le bluff peut alors s'avérer une stratégie gagnante. Mais la règle est que vous ne bluffiez beaucoup qu'une fois que vous ayez appris suffisamment sur le jeu pour savoir véritablement quand et comment le faire.
Essayer de prendre les initiatives
Qui prend les initiatives dans la main ? Le joueur qui a misé ou relancé la mise en dernier. Cela peut se révéler important étant donné qu'il n'est pas très facile d'obtenir un flop qui corresponde à vos cartes faces cachées.
Si seuls quelques joueurs sont dans le pot, il est très probable que personne n'ait une bonne main. Le pot ira souvent au joueur qui a augmenté la mise avant le flop et continue de miser, étant donné que les autres croiront (à tort ou à raison) qu'il a la meilleure main.
C'est pour cette raison que certains bons joueurs relancent pratiquement toujours lorsqu'ils veulent jouer une main et que personne d'autre n'a encore suivi. Cela peut s'avérer une bonne stratégie, particulièrement si vous êtes un des derniers à parler. L'objectif est donc de prendre les initiatives de façon à pouvoir miser et remporter le pot si vos adversaires ne vont pas jusqu'au flop.
Mais, comme toujours, il y a des risques. Quelqu'un peut relancer la mise et reprendre les initiatives de mise. Ou quelqu'un d'autre peut obtenir une très bonne main en cours de jeu. Si vous êtes mené par d'autres joueurs et que vous n'avez pas une bonne main, soyez prêt à abandonner avant de ne mettre en jeu trop d'argent sur une main et une stratégie qui a mal tourné.
Eviter les tables de peu de joueurs
La plupart de nos conseils sont destinés aux nouveaux joueurs de Limit Hold 'Em jouant sur des tables pleines de 9 à 10 joueurs. Mais il arrive parfois que vous deviez ou vouliez jouer 'short-handed' (avec peu d'adversaires). Si c'est le cas, il faut que vous jouiez différemment.
Vous devrez miser les blinds plus souvent et donc jouer plus de mains, et souvent de façon plus agressive, au risque, sinon, de vous faire manger. Ce type de jeu peut provoquer de grands retournements de situation. Et une série de bonnes ou de mauvaises cartes peut influencer grandement vos résultats à court terme.
Il se peut que vous découvriez que vous êtes capable d'adapter facilement votre style de jeu à un tel environnement. Et si vous commencez réellement à devenir un bon joueur short-handed, les gains peuvent, en effet, être reluisants. Mais c'est une route longue et parsemée de risques. Les joueurs qui commencent à jouer au poker Hold 'Em devraient chercher des tables pleines avec le plus de joueurs possible.A essayer : le bluff low-flop
Quelles que soient mes cartes faces cachées, si le flop est bas (avec un sept ou une plus petite carte comme carte la plus élevée) et que je suis un des blinds dans un pot qui n'a pas été relancé, il m'arrive souvent de miser. Particulièrement si nous ne sommes que quelques joueurs dans le pot.
La raison est que les joueurs en dernière position ont rarement ces cartes basses. Je fais donc semblant de les avoir. Et si vous réfléchissez bien, il y a bien plus de chance qu'un joueur qui a été obligé de participer à la main (parce qu'il est le big blind, par exemple) ait des petites cartes. Je tire avantage de cette situation et je mise. En outre, je continue de miser jusqu'à la rivière, mais uniquement si toutes les conditions suivantes sont réunies :
- Je
suis le big blind ou le small blind et le big blind se couche quand je
mise sur le flop. Si je suis le small blind et que le big blind suit
quand je mise, je m'attends à ce qu'il ait quelque chose et j'arrête de
miser, à moins d'avoir véritablement une haute paire ou mieux.
- Personne
n'augmente la mise. Si quelqu'un augmente la mise et que je n'ai rien,
je me couche. Je reconnais tout simplement que mon bluff n'a pas marché
cette fois et que je ferais mieux d'économiser mon argent.
- Aucune grande carte n'est retournée (comme un V ou une carte plus élevée), ni une carte qui rendrait une couleur possible ou qui permettrait à quelqu'un de faire une suite en n'utilisant qu'une seule de ses cartes faces cachées.
Je me suis rendu compte qu'il arrive plus souvent que mon bluff fonctionne, tant qu'aucune carte dangereuse n'est retournée. Alors, pourquoi n'essaieriez vous pas la prochaine fois que la situation se présente. Particulièrement si vous êtes le big blind et que le small blind s'est couché.
Mais rappelez-vous que vous n'êtes pas le seul joueur à avoir lu ces conseils ! Bon amusement aux tables.